De
quels phénomènes
provient la multitude des sons existants ?
La palette de sons offerte aux musiciens est en effet extrêmement étendue,
couvrant la quasi-totalité des sons perceptibles par l’oreille
humaine. Chaque instrument peut produire un certain nombre de notes
qui lui est propre, mais une même note peut être perçue
différemment lorsque jouée sur deux instruments distincts.
Plusieurs sons différents, les notes, peuvent être produits
par une guitare .Quel mécanisme rend cela possible ?
Les sons peuvent être de différentes natures : périodiques
ou non. C’est ce qui distingue un bruit comme le claquement d’une
porte d’une note de musique .Un son périodique peut en
plus de son amplitude être qualifié par sa fréquence,
c’est-à-dire le nombre de fois par intervalle de temps
donné qu’il reproduit le même motif (mesuré en
Hertz) .Plus la fréquence est élevée, plus le
son est aigu. Il existe autant de fréquences différentes
qu’il existe de nombres réels, c’est-à-dire
une infinité. Les hommes ont au cours des siècles dompté cette
infinité en instaurant suivant les régions et cultures
diverses gammes appelées ‘’modes’’.
La gamme pentatonique connue pour être ‘’chinoise’’ en
est une.
La guitare produit donc des sons périodiques, dont la période
dépend du matériau dont est constituée la corde,
de sa tension, de sa longueur et de son diamètre. De ces paramètres,
le guitariste ne peut influer que sur un seul : la longueur. C’est
ce qu’il fait en écrasant de ses doigts les cordes sur
le manche. La corde est ainsi rendue plus courte, la fréquence
augmente et la note sonne plus aigue. La limite dans l’aigu ne
dépend donc pour un guitariste comme pour un violoniste ou un
altiste que des capacités du musicien, alors qu’il ne
peut jouer plus grave qu’en désaccordant son instrument,
c’est-à-dire en détendant la corde.
Comment deux sons de même fréquence et amplitude joués
sur des instruments peuvent-ils sonner différemment?
On peut en effet dire de deux guitares qu’elles ont des sons
chauds, secs ou voluptueux, mais ces qualificatifs restent très
subjectifs et montrent la grande place qu’occupe l’interprétation
humaine dans la musique.
Plus scientifiquement, deux sons de même fréquence peuvent
différer par le motif de leur période, c’est ce
qu’on appelle le timbre. Un son d’une fréquence
donnée peut contenir d’autre fréquence appelées
harmoniques si celles-ci sont des multiples entiers de la fréquence
de départ , la note fondamentale , sinon celles-ci sont nommées
partiels.Un son possède un timbre d’autant plus ‘’creux’’ qu’il
comporte moins de partiels et d’harmoniques .
Le timbre varie également au cours du temps, certaines fréquences
prenant le pas sur d’autres. Cela dépend du matériau
dont est constitué l’instrument et de l’architecture
de l’endroit où il est joué. Les facteurs humains
ont aussi leur importance : certaines fréquences ne peuvent être
perçues car trop élevées, elles dépassent
le seuil d’audibilité, ce sont des ultrasons. L’oreille
humaine est plus particulièrement sensible au fréquences
situées entre 500 et 5000 Hertz ; certaines fréquences
peuvent donc exister physiquement mais ne pas être perçues
car masquées par d’autres que l’oreille perçoit
mieux.
Le timbre résulte aussi des matériaux dont sont constitués
l’instrument et l’espace dans lequel il est joué,
et en moindre mesure de la température, de la pression, de l’humidité…
Les facteurs d’ordre humains ont eux aussi leur importance. L’expérience
musicale, la culture et les goûts de l’auditeur l’apprêtent à un
certain type de musique. Par exemple, un occidental ne percevra pas
la musique comme le ferais un oriental : ils ne sont pas habitués
aux mêmes modes et harmonies.
Le timbre dépend donc de nombreux facteurs complexes dont
ceux humains ont autant d’importance que ceux purement physiques.
Afin de montrer l'existence d'une différence de timbre, nous avons
effectué deux enregistrements
guitare 1
guitare 2
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