Comment
y remédient-ils
?
Dans une salle de concert, le plus important est toujours l’évaluation
subjective par les auditeurs. Les grandeurs physiques ne sont d’aucune
utilité si elles ne sont pas associées à des
grandeurs subjectives. Avant tout, un niveau sonore suffisant est
nécessaire ainsi qu’une isolation correcte par rapport
aux bruits extérieurs.
L'ingénieur va chercher à "géométriser" l'audition,
c'est-à-dire traduire en concepts mathématiques non
seulement la transmission du son, mais aussi -mais surtout- les effets
du son : gêne, intelligibilité, ou plaisir esthétique.
Pour cela, il est indispensable de comprendre comment fonctionne
l'audition, pour en déduire les règles de la perception.
L'application de ces règles nous permettra d'en déduire
des critères qui chiffrent la qualité d'une réalisation
acoustique. L'ingénieur est alors celui qui calcule ces critères à partir
des projets de l'architecte. Il va de soi que les résultats
peuvent être optimisés d'autant plus facilement que
le travail entre architecte et ingénieur est interactif. Mais
il faut que chacun s'efforce de comprendre le langage de l'autre.
La puissance sonore
Afin d’obtenir la meilleure qualité acoustique, les
salles de spectacle sont conçues de manière à réfléchir
les ondes sonores à une puissance suffisamment élevée,
tout en restituant un son naturel, dépourvu de réverbération
excessive, d’échos de certaines fréquences et
d’effets d’interférence ou de distorsion.
Un arrière de scène de forme parabolique permet l’augmentation
de l’énergie rayonnée dans la direction désirée
:
Sensation de réverbération Elle représente l’évaluation de la réverbération à l’oreille
(TR subjectif). Elle dépend du Tr mais pas uniquement : d’autre
critères peuvent aussi intervenir dans cette sensation. Le
TR optimal (temps de réverbération qui convient le
mieux à un type de musique et à un volume de salle
donnés) est évalué à partir de tests
d’écoute effectués sur des échantillons
d’auditeurs (qui donnent leur préférence sur
le même passage musical diffusé avec différentes
valeurs de TR).
Simulation de la salle
Une onde est émise dans toutes les directions. Le premier
front de l’onde qui parvient au point de réception est
le son direct. La multitude d’ondes réfléchies
par les parois de la salle constituent le son réverbéré.
On modélise ce phénomène en considérant
un son très bref appelé une impulsion/ Le tracé du
son direct et de la succession des réflexions constitue la
réponse impulsionnelle de la salle. On peut alors connaître
l’acoustique d’une salle avant qu’elle ne soit
construite. Certains logiciels permettent de calculer la réponse
impulsionnelle à partir du plan de la salle (pour cela on
peut utiliser la méthode dite « des rayons » :
le rayonnement de la source est décomposé en une multitude
de rayons sonores ; le programme reconstitue le trajet de chacun
de ces rayons au cours de ses réflexions successives jusqu’au
point de réception).
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